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Des plantes dans mon thé !? – Partie 2 : l’osmanthe

Vous trouvez que votre thé manque de goût ? Qu’il est trop amer et que vous ne voulez pas sucrer votre tasse ? Il existe de nombreuses astuces dont le recours à des fleurs aux parfums bien tranchés. Peu connue en France, l’osmanthe est pourtant très répandue en Chine et accompagne magnifiquement certains thés. Qu’apporte-t-elle de plus au thé ?


Du peps dans ma tasse


L’osmanthe est appartenant au genre Osmanthus est un arbuste qui pousse en Asie. Les fleurs que donnent cet arbuste sont de très petites tailles, blanches, jaunes à orange selon l’espèce. Leur parfum est très agréable et très présent. Les fleurs sont séchées pour pouvoir être infusées par la suite.


Pour cet article, j’utilise des fleurs jaunes mais sachez que la couleur n’impacte pas tellement le goût de l’infusion.


Le jaune et le vert


Les fleurs d’Osmanthe sont très parfumés, elle donne un goût sucré et très floral au thé. Parfait quand vous ne voulez pas sucrer votre thé. Contrairement à la rose qui marche plutôt bien avec la plupart des familles, l’Osmanthe ne va pas avec beaucoup de thés. En général, les plus légers sont les mieux indiqués pour faire resortir le parfum de l’Osmanthe.


1. Les oolongs peu oxydés sont sans doute les meilleurs thés à associer avec l’Osmanthe pour plusieurs raisons. Les oolongs peu oxydés ont tendance à être plutôt légers sans être aussi délicat qu’un thé vert ou un thé blanc. Les notes beurrées et fleurs blanches d’un certain nombre de oolongs peu oxydés se mixent parfaitement à la présence de l’Osmanthe qui est vive. Certains oolongs peu oxydés peuvent être un peu vif, les notes sucrées de l’Osmanthe adoucissent le thé. Un des meilleurs oolongs à associer est le Huang Jin Gui, qui développe naturellement des notes rappelant la fleur d’Osmanthe.

Exemple de oolongs peu oxydés : Tie Guan Yin, Si Ji Chun, Bao Zhong, Gao Shan, Huang Jin Gui, DongDing, Jin Xuan.


2. Les thés verts sont parfaits avec l’Osmanthe. Le côté sucré de l’Osmanthe peut masquer un peu une petite pointe d’amertume présente chez certains thés verts. Les thés verts sont des thés plutôt légers, ils prennent parfaitement l’aromatisation de l’Osmanthe. Je trouve que les thés verts chinois sont ceux qui prennent le mieux l’aromatisation. Les thés verts japonais sont plus iodés, ça s’accorde un peu moins bien. Les thés verts africains et vietnamiens sont parfois plutôt vifs, l’Osmanthe est une bonne solution pour atténuer cet aspect mais cela retire le but premier de ces thés.

Exemple de thés verts : Long Jing, Mao Jian, Bi Luo Chun, Tamaryokucha, Baisha, Huang Shan, Lushan, Lu An Guapian


3. Les thés blancs sont les éponges de l’aromatisation. La finesse du thé blanc permet de laisser s’exprimer le parfum floral de l’Osmanthe. Le thé blanc va apporter une texture et une longueur en bouche que l’infusion seule d’Osmanthe n’a pas. D’une manière générale, je préfère les thés blancs délicats comme le Bai Mu Dan, les thés blancs du Vietnam ou les aiguilles d’argent de Fujian en Chine. Je déconseille les thés blancs d’Inde et du Népal car ils ont un profil trop marqué pour ces fleurs.

Exemple de thés blancs : Bai Mu Dan, aiguilles d’argent (Fujian), jeune Shou Mei


4. Je rajoute aussi les récoltes de printemps de Darjeeling et du Népal les plus légères, donc sans astringence. Ces premières récoltes offrent un éventail d’arômes vaste tout en apportant de la fraîcheur. Etonnant sur les récoltes les moins marquées, l’Osmanthe se marie vraiment très bien avec ces thés. Par contre si le thé développe trop d’arômes notamment le camphre, l’Osmanthe va déséquilibrer le thé. Une association à réaliser quand on est habitué à ces récoltes.


Le saviez-vous ?


Si l’on décrit de plus en plus les effets exacts du thé sur la santé, c’est moins le cas pour l’osmanthe. Une étude récente sortie en 2017 (1) s’est intéressée au potentiel antioxydant des fleurs d’osmanthe, en association au potentiel antioxydant du thé vert. A partir de modèles informatiques particuliers, les auteurs ont montré que les antioxydants détectés dans les infusions de fleurs d’osmanthe comme l’acteoside verbascoside (anti-microbien, antioxydant et anti-inflammatoire) et de thé vert comme les catéchines (puissant antioxydant) sont complémentaires.


L’association du thé vert et de l’osmanthe semble montrer un potentiel antioxydant supérieur à une association d’osmanthe et de thé noir ou de thé oolong mais aussi des fleurs et du thé vert séparés. Ainsi l’ajout d’osmanthe pourrait renforcer notre tasse de thé vert.


S’il est nécessaire de réaliser des expérimentations sur les cellules et le vivant, ces premiers modèles bioinformatiques sont intéressants pour obtenir des premières pistes de recherche.

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